Constant Robens
Modèl vil la...manti m' fè!
mardi, octobre 09, 2012
Le groupe D’Zine refait surface après un long silence (Ecoutez le test pressing à la fin de l'article)
Le silence traduit toujours une pensée. L’absence de D’Zine de l’univers musical haïtien avait suscité des spéculations et fait résonner la voix du silence. Certains pensaient que le requiem de D’Zine a été chanté puisqu’on n’entendait plus parler de lui. D’autres se demandaient si ce groupe allait renaître de ses cendres un beau jour, considérant l’abrupte dissolution de cette formation musicale. Il n’est pas nécessaire de revenir sur les problèmes qui avaient causé une telle rupture puisque les faits sont connus de tous. Aujourd’hui, le groupe D’Zine se réveille de son sommeil profond. Il refait surface et bénéficie des conseils, tout aussi bien de l’assistance musicale d'André Dejean, de Nasser Chéry et Baba.
Les beaux souvenirs défient le temps
La dissolution de D’Zine a été une surprise pour tous, puisqu’il faisait la pluie et le beau temps. Il faut aussi dire que l’industrie musicale n’était pas dans un état piteux comme elle l’est aujourd’hui. La compétition avait atteint son plus haut point. Le temps s’en va et ne revient pas, dit-on. Mais, il ne peut emporter avec lui les beaux souvenirs que ces musiciens nous ont laissés. Et, le vent de l’oubli ne peut les effacer de notre mémoire.
On ne peut de si tôt oublier les jolies compositions de D’Zine gravées sur CDs. Cette formation musicale a produit l’album « Explosion » avec les voix de Gazzman Couleur Pierre, Dely Dieudonné François, Arly Larivière. On retrouvait Jean Marcellus Victor à la guitare-solo, Jean Lucien Benjamin (Bleck) à la guitare rythmique, Jean Felder Antoine à la basse, Jude Désir (Zagalo) au tom basse (gong), Wilson Jean à la batterie, Wesner Charles au tambour, Ralph Hyppolite à la trompette, Onel Mulet au saxophone et Jorge Dobal au trombone. http://radiotelevisioncaraibes.com
Ce groupe amusait bien les mélomanes avec les chansons de ce CD : « Explosion », « Nou Ce Wa », « Alèlè », « Sentiment », « Inquiétude », « Ce D’Zine », « Avenue de la Passion », « Le Compas », « Sa m Fè Yo ». Personne n’aurait osé discréditer ce CD. Ce groupe nous a ensuite offert un CD-2003-Live, avec la voix de Pipo Stanis, sur lequel on retrouve des chansons comme « Son lari a », « Give me your love », « Zanmi », « Si jamais », « Boulevard Lanmou ». Que dire du CD titré « Match Red » avec la voix de Gazzman Pierre. Sur ce CD sont gravées des chansons bien conçues telles que « Gad Palais », « « You and I », « Stop the violence », « Match Red », « Destiny », « Noel », etc http://radiotelevisioncaraibes.com
Après le divorce d’Arly Larivière d’avec D’Zine, il avait jugé bon de créer Nu Look. Un peu plus tard, Gazzman Couleur a laissé D’Zine, puis a rejoint Arly au sein de la formation Nu Look. Aux côtés de ce dernier, il s’est bâti une plus grande et solide popularité qui lui sert encore de tremplin pour mieux exhiber son talent de chanteur-compas direct. Il a dû laisser le Nu Look pour des raisons jusqu'à présent inconnues du grand public. Pierre qui roule n’amasse pas mousse. Il a créé son propre groupe qu’il a baptisé du nom de Disip de Gazzman Couleur. Le reste est histoire déjà connue de tous. Au cours de ce tumulte, Zagalo n’a pas suivi ses anciens collègues.
Un rêve devenu réalité
Je me pose encore la question à savoir pourquoi Zagalo n’a jamais fait partie d’aucun des deux groupes précités puisqu’il avait maintenu et, peut-être, maintient encore une bonne relation avec ses deux anciens frères musiciens, Arly et Gazzman. Avec eux, il a fait un parcours considérable. Pendant longtemps, Zagalo caressait un grand rêve qu’il partageait avec Baba et les autres musiciens qui, aujourd’hui, composent le nouveau D’Zine. Baba faisait partie du groupe Shoogar Combo d’Haïti et du Scorpio Fever. Au cours d’une conversation téléphonique que j’ai eue avec lui, il m’a appris qu’il est l’auteur-compositeur de la chanson fétiche « Lèlène Chérie » du Shoogar Combo. Cette chanson a marqué des générations. Aujourd’hui, le rêve de Zagalo, de Baba et des autres se matérialise. Un rêve devenu réalité! http://radiotelevisioncaraibes.com
André Dejean, Nasser Chéry et Baba guident D’Zine et veulent que cette formation musicale arrive à bon port. Zagalo, de son nom de baptême Jude Désir, devient le nouveau maestro de D’Zine. Il promet de faire tout ce qui est de son pouvoir pour rendre le groupe très compétitif. Je tiens à souligner qu’André Dejean dirige encore son orchestre « Les Frères Dejean de Pétion-Ville », qui conserve toute sa substance et son grand format, avec des saxophones, des trompettes et un trombone. Il ne fait pas partie de D’Zine comme musicien mais plutôt comme un de ses conseillers ou directeurs musicaux. http://radiotelevisioncaraibes.com
Avec le retour de D’Zine la donne n’est plus la même. La compétition va devenir plus serrée malgré les pauvres conditions de vie de la HMI. La radiographie de l’industrie musicale haïtienne me permet de dire que le marché musical haïtien est en pleine période de vache maigre. Le challenge ne va pas être facile pour D’Zine. C’est une nouvelle ère très difficile pour les musiciens haïtiens. Cependant, si D’Zine crée et continue à maintenir l’esprit de créativité en permanence, il pourra faire la différence et sortir du marasme. Le groupe D’Zine arrivera t-il vraiment à survivre le tsunami qui s’annonce déjà en plein cœur de la HMI (Industrie Musicale Haïtienne)? L’avenir nous le dira.
La renaissance du groupe D’Zine est confirmée
Vraiment, D’Zine renaît de ses cendres. Il vient de mettre en circulation deux chansons au lieu d’une, contrairement à la tradition. Ces nouvelles compositions sont habillées à l’heure du temps. La configuration du groupe demeure la même, avec deux guitares, un keyboard /des claviers, un tombasse (tom tom-gong), deux tambours, une percutante section cuivre et deux chanteurs. Le tombasse est la caisse verticale à trois pieds sur laquelle l’instrumentiste, avec une baguette, frappe en alternance et aussi sur la cloche de bœuf (cowbell) pour renforcer le rythme. La section rythmique de D’Zine va certainement se faire des jaloux.
Aux cotés de Marcellus, on retrouve un jeune guitariste du nom de Ti Jean. Il a une touche magique qui apporte une différente couleur tonale au groupe. Je trouve que Marcellus joue avec plus d’aisance, de calme et d’assurance. Il a peaufiné son style. Il tient mordicus : Marcellus, yo di w non ou di wi. Ces deux guitaristes jouent en parfaite harmonie et respectent l’intervalle musical qui leur est alloué. Ils appliquent les syntaxes musicales à la lettre. Le bassiste, le batteur, le tambourineur et le tom bassiste (le gongiste / clocher percussionniste) servent de support aux autres musiciens. Ils font ce que requiert la musique en général : accompagner les autres instruments et les chanteurs. Cet ensemble constitue la section rythmique, c'est-à-dire le métronome du groupe. Si je n’avais pas connu l’histoire du tom basse (tom tom-gong) dans la musique haïtienne, j’aurais crû que Zagalo l’a inventé.
Une nouvelle structure musicale
Le vrai Compas Direct, celui que jouait le Super Ensemble Nemours Jean-Baptiste, n’exigeait pas que les guitaristes exécutent de longs solos comme le font ceux d’aujourd’hui. Jacques Clermont, qui remplaça Raymond Gaspard, avait suivi les traces de son prédécesseur. C’est vraiment inadmissible qu’un guitariste ou un keybordiste /claviériste fasse un solo qui dure entre 10 à 15 minutes. On doit se rappeler que feu Raymond Gaspard, ancien guitariste de Nemours, ne faisait que maintenir le rythme et, avant le groove, à mi-chemin rencontrait Richard Duroseau, l’accordéoniste, pour jouer les lignes mélodiques en tierce. Puis, ils se détachèrent, laissant à Duroseau le soin d’ajouter les couleurs sur un fond rythmique solide et constant.
Cette forme de musique respirait. Il n’y avait pas une compétition de solos entre l’accordéoniste / claviériste / keybordiste et le guitariste. Et le batteur ne raclait / punissait pas la cymbale comme le font ceux d’aujourd’hui, et cela du début à la fin d’une composition musicale. D’ailleurs, ce n’est pas le rôle de la cymbale en musique. Gaspard tenait la formule un-deux au moment du groove. C’est ce qui faisait danser tout un peuple, tout aussi bien des étrangers qui ont eu la chance soit de voir cet ensemble en action ou bien d’auditionner les disques de Nemours Jean-Baptiste.
J’ai eu la chance de parler à Raymond Gaspard quand il venait aux États-Unis visiter ses enfants, mes amis Daniel et Yvon Gaspard. Yvon n’est plus. Paix à son âme. Man Nina, mère de Daniel et Yvon Gaspard, me considérait comme son fils benjamin. Dieu l’a rappelée un peu trop tôt. Au cours d’un dialogue que j’ai eu avec Raymond Gaspard, il m’avait dit qu’il ne voulait jamais encombrer la musique en introduisant d’autres accords à l’heure du groove, et exécuter de longs solos.
Raymond Gaspard me disait souvent que la simplicité en musique est la clef de la réussite et il ajoutait toujours ce qui suit : tu dois éviter l’égocentrisme qui atrophie l’esprit de créativité d’un musicien et le rend paresseux, puisqu’il se croit déjà tout connaître. Paroles d’un sage ! A travers quelques nouvelles compositions, le nouveau D’Zine se rapproche un peu de ce style que jouait l’Ensemble Nemours Jean-Baptiste et il utilise des éléments musicaux qui lui permettront de répondre aux exigences d’une nouvelle école et forme de pensée.
Le changement à travers le temps
Bien que le nouveau D’Zine possède déjà un riche répertoire de nouvelles chansons, cela n’empêche qu’il interprète les anciens tubes qui avaient contribué au grand succès de l’original D’Zine. Aujourd’hui, ces chansons appartiennent au domaine public. D’ailleurs, tous les musiciens qui ont contribué à la réalisation des disques de D’Zine ont légalement droit, tout d’abord, au profit que rapporte la vente de ces CDs, particulièrement ceux vendus sur le site Amazon.com, puis aux allocations de la SACEM. Ceci inclut comme bénéficiaires : Arly, Gazzman, Pipo, Zagalo, Felder, Bleck, Marcellus, Dely François, Daniel Lariviere (père d’Arly) pour sa composition « Ce D’Zine », qui est un chef-d’œuvre, et les autres musiciens qui ont contribué au travail et au succès de D’Zine. Que la lumière soit faite autour de cette affaire.
Je remarque que ce D’Zine flambant neuf, version 2012, a changé pour le meilleur, tant du point de vue de tempo que des compositions musicales. La différence est notoire. Les deux chansons-démos du groupe me le prouvent et je ne saurais me tromper en ce sens. Le nouveau D’Zine a interprété « Kobay » avec maestria. La voix du nouveau chanteur me parait être à point à travers les chansons-démos. Une génération s’en va, une autre prend place. C’est la loi de la vie. Il n’y a pas de génération spontanée, dit-on souvent. Le changement demeure le seul paramètre constant de l’équation de la vie. Tout ce qui vit change et doit changer.
Les conseillers du nouveau D’Zine connaissent toutes les facettes de la musique. Nasser Chery a eu la chance, l’opportunité d’évoluer dans le monde musical américain et antillais de plus haut niveau. Il a plus que trente deux années d’expérience dans le domaine. Quant à André Dejean, il se passe de présentation. On se demande même s’il n’était pas celui qui avait fait résonner la trompette de Jéricho. Ce sont donc deux bonnes acquisitions du nouveau D’Zine. Nos formations musicales ont besoin d’une telle forme d’encadrement pour changer et sauver la musique dansante haïtienne qui lentement va en aval. Il faut bien qu’on remonte la pente pour éviter la perte d’une si importante composante de notre culture. Les mélomanes auront l’opportunité d’écouter, sur Radio Galaxie , les deux nouvelles chansons du nouveau D’Zine, « San Konsyans » et « Nou Retounen », à Au Rendz-vous avec la Musique avec le Duc CR, tous les matins 10h-13h.
Sources Radio Caraibes
samedi, octobre 06, 2012
1-2 Shabba compte un deuxième album solo
Après le grand succès de son premier disque solo intitulé « Shabba Djakout & friends, Pi piti pi rèd » paru en 2009, Hervé Anthénor a.k.a. Shabba annonce la sortie de son deuxième album.
L’information a été confirmée récemment à la rubrique « Agenda culturelle » au Jounal 4è de radio Kiskeya (88.5 MHZ).
Prévu pour ce mois d’octobre, ce CD comportera treize morceaux.
Des artistes comme Roberto Martino de T-Vice, challenger #1 de Djakout, et Izolan de Barikad Crew participeront à l’élaboration de cette plaque.
On fredonne encore des titres comme « Police », « I want you », « Week-end »… Reste à savoir si ce nouvel album aura autant de succès que le premier.
Gilles Freslet
Tiko Pasquet, le batteur de Magnum Bang, annonce les couleurs pour cette fin d'année
Tiko Pasquet, excellent batteur du groupe Magnum Band, était ce matin Au RDV avec la Musique sur Galaxie 104.5 fm Stéréo avec Le Duc pour annoncer la tournée de Magnum Band en Haiti pour les fetes de fin d'année et du coup, il en a profité de l'espace du show pour faire la promesse de la relance de la toute derniere rondelle musicale de la bande de la seule difference.
Le promoteur ayant seulement achete l'album; n'a pas su assurer la promo de ce drenier. Ecoutez l'entrevue!!!
by Le Duc CR via:
samedi, février 25, 2012
Bas les masques !

Les masques sont tombés plus vite qu’on ne le pensait. Le jeu cynique du pouvoir a flingué politiquement un cadre qui hier encore annonçait l’année 2012 comme celle de toutes les opportunités. Il était loin de penser que c’était celle de son chant du cygne. Comme un avant centre d’une équipe de foot, esseulé, ne recevant plus de passe de ses coéquipiers. Garry Conille, pourtant homme de compromis, du moins c’est l’impression qu’il laissait apparaître, n’en pouvait plus sous la charpe de plomb et l’isolement manifeste qui le momifiait vivant.
Garry Conille était un homme triste derrière ses lunettes double foyer, qui cachait mal son spleen. Il supportait tous les malaises du « couple » sans piper mot, en gardant une dignité qui finirait par fondre comme du beurre sous un soleil de Carême.
L’homme n’était plus que l’ombre de lui-même et sa récente visite à Washington qui visait à envoyer le message de la belle harmonie entre les différents pouvoirs et, qui semblait témoigner de la confiance du Pouvoir en sa personne a fait long feu. Les observateurs du jeu politique haïtien sont coutumiers de ce jeu de massacre, de la difficulté de cohabitation qui finit toujours par la mise à mort politique de citoyens compétents et soucieux de servir au plus haut niveau.
Ils sont souvent lapidés par des rumeurs lancinantes, laminés par les querelles de cabinet, puis livrés tout crus à l’appétit vengeur des « ogres » qui les ont fait « rois ». Tous ont connu le sort cruel d’Iphigénie qu’ils aient été proches du soleil noir du pouvoir comme Eric Pierre ou Daniel Rouzier ; qu’ils aient eu un temps le gouvernail comme Michelle Pierre-Louis, la même amère déception finit par emporter ces citoyens qui n’ont jamais eu l’opportunité de donner leur pleine mesure et de servir ce pays comme il se doit, comme il a tant besoin.
Viendra un temps où il faudra se pencher sur les difficultés de cohabitation de notre République issue de la Constitution de 1987. Le poste de Premier Ministre est un siège éjectable qui souffre d’un défaut de fabrique…le siège part à tout moment et la manette est d’une sensibilité dramatique.
La Chefferie haïtienne est-elle soluble dans un pouvoir bicéphale type quatrième république ?
Ce soir du 24 Février, le Président est venu nous …rassurer. Ce n’était pourtant pas si mal parti depuis la réussite du pari des Cayes. Mais les « Carnets noirs de la République » ne sont pas à leur dernier chapitre.
On va se consulter pour choisir un premier Ministre, se chamailler autour des ministrables…à moins que ! On va finalement dénicher l’oiseau rare et assister aux « nuits voraces » de déclaration solennel de politique générale devant le parlement. On en compte une bonne douzaine de ces « politiques générales ». Ceux qui détiennent les bonnes manettes au Parlement et dans l’Exécutif vont comme au Casino faire leur jeu.
Et le pays reste prostré comme fasciné par le serpent mythique et saisonnier de la Crise. C’est l’époque bientôt pour les chrétiens d’un long chemin de croix, le peuple haïtien dans son ensemble n’a pas fini de gravir son « Golgotha ».
Mais quand donc viendra la « Pâque » ?
Libellés :
Alter Presse Par Roody Edmé
jeudi, février 16, 2012
Apre bal, fòk tanbou a pa ta lou...pou Ayiti ka dekole
Le carnaval est à nos portes. Sortez vos masques. Choisissez votre danse. Réservez votre destination.
Les Cayes attendent avec impatience les fêtards. L'argent est aux Cayes. 9 millions pour Port-au-Prince, 150 pour la métropole du Sud. Le maire de Port-au-Prince fait le rêve de permuter de poste avec son homologue pour les trois jours gras, blaguent des mauvaises langues.
Les chars musicaux - leur ossature - sont arrivés à destination ce mercredi. La construction des stands s'accélère. Bateaux de croisière et logements chez les Cayens se mettent en place. Boissons et nourriture débarquent par conteneurs entiers. Les petits et les gros marchands affûtent leurs offres. Chacun aura sa part de la manne. Pour une fois, la province aura la tranche belle. Jacmel, les Cayes et tout le chapelet des petites villes environnantes de ces deux points de fête aiguisent leur appétit.
Parmi les grains de riz, les petites roches goûteront à l'huile.
Le carnaval n'est pas que le temps d'une halte joyeuse. La politique reste féroce. Dimanche, le chanteur de Vwadèzil, auteur d'une des méringues les plus populaires, mais qui n'a pas l'air de plaire à tous, s'est fait agresser. Un autre chanteur, Don Kato de Brothers Posse, dénonce des pressions sur sa famille. Les deux formations musicales chantent des thèmes ironiques, défavorables à la Minustah, les troupes de l'ONU, et au président de la République, ancien chanteur vedette lui-même.
Les chansons des deux groupes sont dans le top cinq des méringues les plus diffusées sur les radios. Aucun des deux groupes n'aura de char pour participer au défilé aux Cayes. Représailles? Précautions? Mauvaise planification? La faute à "pas de chance"?
Entre deux chansons carnavalesques, la question de la nationalité des ministres et du président défraie la chronique, déchire l'unité de l'exécutif, donne des paroles à moudre aux parlementaires, attise la curiosité de la population.
L'ambassadeur américain, qui s'est prononcé ce mercredi sur une énigmatique lettre qu'il a signée en réponse à une demande formelle d'information de la commission sénatoriale d'enquête, a clairement précisé que le numéro de passeport accolé au nom du président Martelly n'est pas à Michel Joseph Martelly. Pour le reste, les lois des Etats-Unis d'Amérique ne lui permettent pas d'opiner sur la nationalité et le statut d'un citoyen quel qu'il soit.
Les pro-Martelly voient dans cette déclaration la fin de l'histoire. Les anti-Martelly une occasion supplémentaire de souligner le clair-obscur qui persiste.
L'ambassadeur Merten, comme tous les responsables américains, est entravé par les lois de son pays. Ils ne peuvent ni laver les soupçons, ni les renforcer.
Pendant ce temps, il est bruit que ce jeudi Garry Conille se rendra, sauf empêchement majeur, au Sénat pour déposer ses documents de voyage. Prenant le contre-pied de la résolution adoptée en conseil des ministres, il enjoint des ministres -doit-on dire les ministres?- à faire comme lui.
Tout ce bing-bang se fait au son des meringues carnavalesques et rien n'indique que le gouvernement profitera du long congé annoncé pour rentrer en retraite et évacuer les nombreux contentieux qui risquent d'entraver la bonne marche du pays après les festivités carnavalesques.
Apre bal, fòk tanbou a pa ta lou...pou Ayiti ka dekole, comme le dit le slogan du carnaval 2012.
Les Cayes attendent avec impatience les fêtards. L'argent est aux Cayes. 9 millions pour Port-au-Prince, 150 pour la métropole du Sud. Le maire de Port-au-Prince fait le rêve de permuter de poste avec son homologue pour les trois jours gras, blaguent des mauvaises langues.
Les chars musicaux - leur ossature - sont arrivés à destination ce mercredi. La construction des stands s'accélère. Bateaux de croisière et logements chez les Cayens se mettent en place. Boissons et nourriture débarquent par conteneurs entiers. Les petits et les gros marchands affûtent leurs offres. Chacun aura sa part de la manne. Pour une fois, la province aura la tranche belle. Jacmel, les Cayes et tout le chapelet des petites villes environnantes de ces deux points de fête aiguisent leur appétit.
Parmi les grains de riz, les petites roches goûteront à l'huile.
Le carnaval n'est pas que le temps d'une halte joyeuse. La politique reste féroce. Dimanche, le chanteur de Vwadèzil, auteur d'une des méringues les plus populaires, mais qui n'a pas l'air de plaire à tous, s'est fait agresser. Un autre chanteur, Don Kato de Brothers Posse, dénonce des pressions sur sa famille. Les deux formations musicales chantent des thèmes ironiques, défavorables à la Minustah, les troupes de l'ONU, et au président de la République, ancien chanteur vedette lui-même.
Les chansons des deux groupes sont dans le top cinq des méringues les plus diffusées sur les radios. Aucun des deux groupes n'aura de char pour participer au défilé aux Cayes. Représailles? Précautions? Mauvaise planification? La faute à "pas de chance"?
Entre deux chansons carnavalesques, la question de la nationalité des ministres et du président défraie la chronique, déchire l'unité de l'exécutif, donne des paroles à moudre aux parlementaires, attise la curiosité de la population.
L'ambassadeur américain, qui s'est prononcé ce mercredi sur une énigmatique lettre qu'il a signée en réponse à une demande formelle d'information de la commission sénatoriale d'enquête, a clairement précisé que le numéro de passeport accolé au nom du président Martelly n'est pas à Michel Joseph Martelly. Pour le reste, les lois des Etats-Unis d'Amérique ne lui permettent pas d'opiner sur la nationalité et le statut d'un citoyen quel qu'il soit.
Les pro-Martelly voient dans cette déclaration la fin de l'histoire. Les anti-Martelly une occasion supplémentaire de souligner le clair-obscur qui persiste.
L'ambassadeur Merten, comme tous les responsables américains, est entravé par les lois de son pays. Ils ne peuvent ni laver les soupçons, ni les renforcer.
Pendant ce temps, il est bruit que ce jeudi Garry Conille se rendra, sauf empêchement majeur, au Sénat pour déposer ses documents de voyage. Prenant le contre-pied de la résolution adoptée en conseil des ministres, il enjoint des ministres -doit-on dire les ministres?- à faire comme lui.
Tout ce bing-bang se fait au son des meringues carnavalesques et rien n'indique que le gouvernement profitera du long congé annoncé pour rentrer en retraite et évacuer les nombreux contentieux qui risquent d'entraver la bonne marche du pays après les festivités carnavalesques.
Apre bal, fòk tanbou a pa ta lou...pou Ayiti ka dekole, comme le dit le slogan du carnaval 2012.
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